L'oeuvre
"Est-elle flamande? Est-elle florentine? Yvonne Guermonprez est tout à la fois auteur de triptyques de l'école brugeoise et d'évocations féminines qui semblent devoir autant à Botticelli qu'à Balthus. Peintre de la femme, de l'adolescente au visage parfois inquiet, de la figure allégorique drapée, de la femme sage rêveuse dévidant son crochet, elle confère à ses portraits anonymes une densité d'intériorité qui taraude l'imagination. Fervente adepte du pastel, elle exécute avec minutie de larges compositions avec un, rarement plusieurs personnages, souvent féminins, tous portant en eux la trame d'une esquisse littéraire. De sa formation de styliste, elle a probablement gardé le souci du détail qui n'a bien entendu aucune parenté avec les tendances hyperréalistes. On pourrait parler plutôt d'un réalisme onirique. Le symbolisme de la décoration florale raffinée dont elle orne ses compositions dénote le souci d'un perfectionnisme où la sensibilité, fort heureusement, garde la meilleure part." L. De M., Ars Libris (1997)
La critique
" C'est de la créativité de la meilleure tenue, assise sur une évidente sensibilité humaine et un bagage technique sans faille." E.S. - Nord Eclair
" C'est dans un paysage lyrique que déambulent des personnages silencieux aux yeux rêveurs, aux gestes délicats, suspendant le mouvement, comme pour l'éterniser. " Passe-Partout
" Artiste à la sensibilité émouvante qui nous invite à voyager au coeur de pastels à l'étonnante atmosphère." Anne-Sophie Steyaert
" Entrer dans l'oeuvre d'Yvonne Guermonprez, c'est entamer un véritable voyage sur le chemin de l'artiste et dans toutes les oeuvres qui jalonnent ce chemin. Pas à pas, nous participons à l'accomplissement d'un parcours qui aujourd'hui se révèle comme étonnamment singulier. Car le monde d'Yvonne Guermonprez est créé d'images, dans le cadre d'images hors du cadre, d'images dans l'image, d'images qui participent à la représentation et d'images qui s'effacent ou se perdent dans la trame du papier. Ce monde est fait de renvois, de rappels, de basculements, il nous parle de l'immobilité et de la fragilité, de la sérénité et de l'inquiétude, de l'écoulement du temps et de l'éphémère de toute chose, de l'amour, de la peur et de l'espoir, il nous renvoie à nous-mêmes, à l'autre, il se joue de tous les rapports de dualité pour ramener le propos à la seule préoccupation qui vaille: celle de l'être humain. " P. Vancraeynest (1999)